Record d'enchère
Par Frédéric Fontaine
En novembre dernier, les ventes aux enchères, organisées par Christies et Sotheby’s à Genève avaient atteint tous les records. Un diamant bleu de plus de 10 carats a été vendu pour 10,86 millions d’euros au joaillier londonien Graff. David Benett, président du département Haute Joaillerie de Sotheby's, explique que les enchères étaient bien au-dessus des mises à prix et parfois trois fois plus élevées que l’estimation initiale. Chez Christies, la vente d’un diamant blanc de couleur D de 76,02 carats ayant appartenu à l’Archiduc Joseph (1872-1962) et provenant des célèbres mines indiennes de Golconde, a atteint le prix incroyable de 16,88 millions d’euros. L’arrivée sur le marché de nouveaux acheteurs internationaux notamment venant d’Asie n’est pas étrangère à cette frénésie, mais c’est indéniablement la crise qui redonne aux pierres leur rôle de valeur refuge. En février dernier à l’hôtel Intercontinental à Paris, HB Group a présenté le plus gros diamant jaune taille « Ascher » du monde : 110 carats. Monsieur Hagop Baghdadlian, négociant et heureux propriétaire du diamant, installé sur la Fifth Avenue de New York, propose sa pierre pour 15 millions de dollars. Il a fallu plus d’un an pour tailler ce diamant trouvé dans les mines d’Afrique du Sud en 2010 ». Hagop Baghdadlian, fidèle à sa sobriété habituelle, a déclaré « Lorsque j’ai vu cette pierre, elle m’a donné une énergie positive qui m’a fait perdre dix ans instantanément… » Une pierre de jouvence ?
17.02.14
Gemmologue expert En 30 années de carrière combien de fois ai-je été confronté aux « excellentes affaires » faites dans les ventes aux enchères de bijoux. « J'ai acheté ma bague de fiançailles à Drouot et je l'ai payée une misère! » ; « Nous avons trouvé une bague Marguerite à vil prix dans une vente aux enchères de province!» ; « les diamants sont deux fois moins chers à Drouot que dans une bijouterie ! », etc... Les ventes aux enchères ont le mérite de rendre les gens heureux, car quoi de plus agréable, que d'avoir le sentiment de payer son bijou en deçà de son prix effectif. Dans les faits, du point de vue dépassionné mais objectif du professionnel, qu'en est-il de ces présupposées bonnes affaires? Les salles de vente sont-elles devenues le lieu où sont bradés les bijoux des grandes familles ? Dans cet article, je livre, sans prétention, le fruit de mon expérience. Pour ne pas altérer mon objectivité, je ne baserai mon propos que sur des faits avérés QUI CROIRE ? TOUT EST SUPERCHERIE SAUF pour Christies et Sotheby’s?????
- oscar, 30 ans (LILLE)
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