Love Stories #3

Par Amandine

EccoLo! La bague de fiancailles est prête, votre joaillier vient de vous la livrer, vous sentez son écrin sur votre coeur dans la poche intérieure de votre veste et vous allez enfin pouvoir faire votre demande en mariage et l'offrir à l'amour de votre vie.

Oui mais voilà, comment offre-t-on un bijou aussi chargé en symbolique qu'une bague de fiançailles ? Un genou dans le sable blanc comme dans les comédies romantiques ou au-dessus des nuages dans la nacelle de votre montgolfière...

Vous n'êtes pas très inspiré, et je peux vous comprendre, mais rassurez vous, la Compagnie des Gemmes, le joaillier des fiancés a choisi de vous aider en partageant avec vous les expériences, le témoignage sous forme de confidence, de ce que la maison a de plus précieux, sa clientèle.

 

Philippe 57 ans

Je suis avocat de formation. Mon épouse a une formation plus créative, élève des Arts Déco spécialisée dans l'impression textile.

Auprès de ses camarades de promotion, j'ai toujours été perçu comme le type sérieux qui fait un métier sérieux pour ne pas dire ennuyeux.

Pour ma demande en mariage, je voulais casser cette image et surprendre Chloé, ma future épouse, en trouvant un endroit "complétement dingue" pour offrir ma bague de fiançailles.

Je ne devrais pas le raconter car mon idée était légèrement border line mais aujourd'hui la prescription est active.

Par un ami qui travaillait au sénat, j'avais fait la connaissance d'un gardien qui pour ses amis et les amis de ses amis vous laissait faire un tour dans le jardin du Luxembourg, la nuit, lorsque le parc est fermé au public.

Je me suis arrangé avec lui et, bague de fiançailles en poche, rendez-vous fut pris à l'entrée du carrefour Vavin-rue d'Assas.

Le type nous attendait dans une petite guérite à l'abri des regards. On se serait cru dans un film d'espionnage.

Chloé n'en revint pas lorsque je lui pris la main pour franchir la lourde porte que le gardien avait ouverte avec une énorme clé.

Il était 10 heures du soir.

"– Un quart d'heure pas plus. " ce fut les seules paroles du gardien.

J'entrainais Chloé, qui ne comprenait plus rien, dans les allées du parc désert.

C'était une belle soirée de printemps. L'athmosphère était magique. Nous avions le parc pour nous.

Nous ne tardâmes pas à arriver au but que je m'étais fixé, la statue de Paul Verlaine, vers les tennis.

 

 

Je balbutiais, à bout de souffle, le poème que j'avais appris par cœur, sous les yeux de son auteur :

"– Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant.

D'une femme ..."

Puis sortait fébrilement ma bague pour faire ma demande.

Chloé resplendissait.

A peine le temps d'un baiser et nous sommes retournés, ventre à terre, vers la sortie.

Ce fut l'un des moments les plus intenses de notre vie.

Après ça, nos amis des Arts Déco ne me regardèrent plus de la même manière...

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