La maison Grospiron

par Frédéric Fontaine - Photos Grospiron

Bijoux de créateur pavés de pierres précieuses, parures de gala serties de milliers de gemmes, haute joaillerie horlogère habillée de diamants avec une précision diabolique. La joaillerie n’a jamais été aussi créative et multiplie les prouesses techniques pour nous faire rêver. Savez-vous que derrière les pièces maîtresses des grandes maisons se cache un savoir-faire exclusif pour la sélection et la taille des plus belles gemmes de la planète. Ce savoir faire exceptionnel est depuis toujours l’apanage de maisons françaises. L’une de ses plus prestigieuses représentantes étant la maison Grospiron qui comme souvent dans le métier de lapidaire puise son talent dans ses racines jurassiennes. Aujourd’hui la maison partage avec nous ses secrets qui lui valurent, en 2008, la reconnaissance de son excellence avec son inscription aux entreprises du patrimoine vivant. Xavier Grospiron, le dirigeant de la maison a accepté de répondre à quelques unes de nos questions.

Vous êtes la troisième génération de Grospiron à veiller à la bonne marche de la maison. Quelles sont les valeurs de travail que vous souhaitez préserver avant tout ? Nous accordons une grande importance au maintien de relations de confiance et de partenariat avec nos clients et nos fournisseurs. L’intégrité, l’éthique, la curiosité et la réactivité sont aussi des valeurs essentielles.

Les lapidaires jurassiens sont ils toujours les meilleurs au monde ? En tout cas ils sont certainement parmi les meilleurs ! Beaucoup de lapidaires étrangers ont appris ou ont perfectionné leur savoir-faire grâce à eux.

Une oeœuvre joaillière sur laquelle la maison a travaillé et dont vous êtes le plus fier ? Difficile de n’en choisir qu’une.… Dernièrement, plusieurs pièces exceptionnelles exposées à la Biennale des Antiquaires nous ont demandé beaucoup de travail tant au niveau de la recherche de matière (qualité, dimensions…) que de l’ajustage des pierres.

La gemme la plus rare à laquelle vous avez eu le bonheur d'être confronté ? C’était un rubis coussin non chauffé Tanzanien provenant de la mine de Winza de 20 carats. Nous avions examiné le brut avant qu’il soit taillé. Le laboratoire SSEF n’avait jamais vu une pierre aussi grosse de cette qualité.

Celle qui vous a le plus ému ? Un spinelle mauve de 17 carats.

Le pays le plus prometteur pour son patrimoine gemme ? Madagascar, sans aucun doute, étant donné la variété et la quantité de gemmes que l’on y découvre.

Quelle couleur pour un diamant de couleur ? Le rouge pour celui qui recherche la couleur la plus rare.

Saphir du Cachemire ou de Birmanie ? A qualité égale, celui du cachemire. Son bleu « bleuet » légèrement velouté est incomparable.

La bonne couleur pour un rubis ? Rouge avec une légère pointe de rose.

La pierre fine pour une bague de fiançailles ? Le spinelle rouge de Birmanie lorsqu’il est très légèrement rose-orangé.

La pierre qui prendra le plus de valeur dans les années à venir ? Beaucoup de pierres de couleur sont concernées (les 3 précieuses et certaines pierres fines comme les spinelles, les tourmalines, les tsavorites…). Deux raisons à cela : les mines s’épuisent et l’Asie en consomme de plus en plus.

Quel conseil pour un jeune qui voudrait embrasser le métier de lapidaire ? Etre patient, manuel, minutieux, savoir appréhender les volumes et trouver un bon Maître d’apprentissage, ce qui est de plus en plus difficile.

Un grand merci ...

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