Mine d'Orapa au Botswana
Lorsque l’on évoque la prospection du diamant, les images qui reviennent en tête sont souvent celles de Leonardo di Caprio pataugeant dans les graviers d’un gisement alluvionnaire sous l’œil suspicieux d’un garde armé d’une Kalachnikov. Ce type de prospection, totalement artisanale et opérant dans des conditions de travail terribles, continue d’exister, c’est vrai, notamment dans certaines provinces africaines comme la région du Kasai oriental en République Démocratique du Congo, dans le district de Kono de la tristement célèbre Sierra Leone ou dans la région de Marangé au Zimbabwe.
Mais l’essentiel de la production du diamant à l’échelle mondiale, (environ 80 %), est une production de gisement primaire, c’est à dire une exploitation totalement industrialisée qui consiste à traiter d’énorme quantités de minerais pour en extraire la plus précieuse des gemmes. Cette exploitation primaire n’est pas le fait de bandes armées africaines mais celle de grandes sociétés, géants de l’industrie minière, agissant dans la plus totale transparence et capables de supporter les investissements colossaux qu’impose ce type d’extraction.
Avez-vous déjà entendu parler de BHP Billiton, de Rio Tinto, d’Alrosa ou encore de la société Debswana . A elles seules ces quatre sociétés détiennent l’essentiel de la production mondiale du diamant. La dernière Debswana est née de l’association de l’état du Botswana et de la société de Beers, crée par Cecil Rhodes à la fin du 19 ième siècle, et qui a longtemps fait la pluie et le beau temps sur le marché du diamant. Debswana est notamment propriétaire et exploitant de la mine de ORAPA, la plus grande mine de diamants à ciel ouvert au monde située dans le district centre est du Botswana, à 250 km à l’ouest de la ville de Francistown.
Tout ce qui concerne ORAPA est du domaine du superlatif. Deux cheminées volcaniques, deux «pipes» de kimberlite, la fameuse roche volcanique diamantifère, sont exploitées sur une surface de plus de 100 hectares, à une profondeur maximum de 165 mètres. La mine a ses propres écoles et son hôpital de 100 lits. Elle fonctionne 24 heures sur 24 dans un balais incessant de camions « tombereau » de plus de 300 tonnes chacun (chaque camion a une charge utile de 190 tonnes : 5 camions « normaux »), qui permet d’extraire les 20 millions de tonnes annuels de minerai diamantifère. Chaque tonne contenant un peu moins d’un carat de diamant (0,87 carat), toutes qualités confondues, faites le calcul : chaque année, c’est plus de 17 millions de carats de diamants que produit la mine de ORAPA, c’est à dire, à elle seule, la production de l’Angola et du Congo réunis ou 10% de la production mondiale.
La production d’ORAPA est en passe d’être rejoint par celle d’Argyle en Australie, Ekati au Canada, Venetia en Afrique du Sud ou Komsomolskaya en Yakoutie (Sibérie orientale), sont également (entre autres) des mines de diamants à ciel ouvert géantes.
L’essentiel de la production des diamants est donc une affaire de professionnels de l’industrie minière.
L’achat des pierres au sein des bourses internationales permet donc de garantir leur traçabilité dans le plus strict respect du processus de Kimberley qui depuis sa mise en place en 2003 a considérablement assaini le marché en luttant efficacement contre le fléau des « diamants de guerre ». La Compagnie des Gemmes a toujours été très sensible à ce sujet. Le processus de Kimberley est scrupuleusement respecté pour nos achats de diamants (bruts ou taillés). Nos pierres sont garanties "war free".
21.12.13
J'ai toujours pensé qu'un particulier lui sera impossible de détecter une pierre naturelle du faux sans l'aide du labo. Alors un très beau diamant synthétique de couleur, pouquoi pas? Ira t-il dans un salon mondain avec son certificat du labo accroché à sa boutonnière trinquer un verre de champagne?
- gerard, 68 ans (Bangkok)
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