Bijoux vanité
Par Frédéric Fontaine - Photo Attilio Codognato
Icône ténébreuse du 17ème baroque, le bijou vanité connaît un retour en force et pas seulement sur les mains noir cambouis de quelques bikers égarés.
Créé à l’origine pour souligner la futilité de la vie face à la toute puissance de la mort, les vanités ont progressivement envahi la création artistique et notamment la création contemporaine.
On se souvient de la tête de mort de Damien Hirst entièrement pavée de diamants, des tatouages sur peau de porc du belge Wim Delvoye inspirés de l’iconographie macabre sud-américaine ou de la peinture sépulcrale du français Buell (Mapp Milan).
La joaillerie n’échappe pas à ce retour en force du symbole morbide.
Le maitre incontesté en la matière étant l’italien Attilio Codognato qui dans sa plus que mythique boutique vénitienne présente les pièces les plus excentriques et les plus abouties d’un point de vue technique. Tout est « fatto a mano » et la maison compte parmi ses fans des personnalités de la planète people comme Elton Jones mais aussi l'envoûtante Nicole Kidman.
bague Codognato
Avec une virtuosité comparable, la très en vue, Lydia Courteille, nous propose ses compositions très inspirées
bague "tête de mort", or noir, diamants blancs et bruns
bague "vanité", émail et corail blanc
Delfina Delettrez, la fille du joaillier du même nom (et de Silvia Fendi) a également déchainé ses penchants gothiques dans les ateliers de son père.
or, diamants noirs sur or noir
Le travail de Sylvie Corbelin est à saluer notamment pour ses très belles pièces réalisées en corail.
corail méditerrannée
En fantaisie, Alexander Mac Queen traite le sujet avec une bonne dose d’humour.
bague fantaisie
Quant à Zadig et Voltaire, la tête de mort est de toutes ses collections mais peut-on encore parler ici de bijouterie ou plutôt de mode versant accessoire.
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