Autour du serpent
Par Frédéric Fontaine
Le serpent inspire les joailliers depuis l’antiquité. Démon tentateur des amours défendues, il vient à nouveau se lover dans les collections joaillières qu’il anime de sa beauté vénéneuse.
Pour les Grecs, il était le symbole du renouveau. Sa mue était perçue comme une régénérescence, un signe de vitalité et de bonne santé. Asclépios, le Dieu de la médecine l’arbore enroulé autour de son bâton. Plus tard, les romains raffoleront eux aussi du serpent. Les artisans le déclineront en parure pour tout le corps, simple bague mais aussi pectoral pour aller à la guerre, bracelet de bras ou bracelet de jambe, le bijou symbole pour les femmes qui font commerce de leurs charmes.
Puis le motif est délaissé, Il faudra attendre le 19ème pour qu’il se retrouve de nouveau à l’honneur, les romantiques l’utilisent sans retenue pour leurs bijoux sentimentaux. Début 20ème, l’art nouveau voit dans les courbes de ses ondulations, une source d’inspiration pour honorer la beauté des femmes. Fouquet et Mucha imagine un fabuleux bracelet et bague à la fois pour la merveilleuse Sarah Bernhardt. Au 20ème siècle le motif est souvent interprété comme collier. Cartier, Bulgari et surtout Boucheron rivaliseront d’ingéniosité technique pour assouplir sa maille, l'articuler et lui permettre d’onduler au plus près du corps des femmes.
Aujourd’hui c’est la bague serpent qui fait l’actualité joaillière, le reptile est à nouveau de toutes les collections. Comme la sublime Cléopâtre pour son dernier festin, vous laisserez-vous séduire par la beauté d’une vipère ?
Vos commentaires
envoyer >