Préceptes de gemmologie à l'usage des fiancés

Par Frédéric Fontaine, ING Paris

Les demi mondaines de chez laperouse qui rayaient les miroirs de ses petits salons avec leur diamant pour y incrire leur nom, (mais aussi pour en vérifier l'authenticité), ne s'y trompait pas, l'étude des pierres, la gemmologie s'est, depuis ses débuts, focalisée sur le critère le plus évident à appréhender pour une pierre précieuse, sa dureté.

Pour mettre de l'ordre, il faudra attendre 1812, date à laquelle le minéralogiste allemand Friedrich Mohs invente sa célèbre échelle basée sur dix minéraux facilement disponibles.

Une échelle qui est toujours d'actualité même si elle péche par son absence de linéarité (la différence de dureté entre le diamant et les corindons (saphir) est beaucoup plus importante qu'entre le quartz et la topaze par exemple)

Certains minéraux (anisotropes) ont une dureté variable selon la surface ou la direction où s'exerce la pression. L'exemple le plus frappant est celui du disthène qui a une dureté de 8 dans une direction et une dureté de 4 dans une autre.

Pour identifier les minéraux, le gemmologue moderne n'utilise plus ce critère de dureté qui pour être testé implique une altération des pierres.

Enfin, il ne faut pas confondre, comme c'est souvent le cas, la dureté d'un minéral et sa solidité. La dureté d'une pierre peut se combiner avec de fortes tensions internes (le clivage) qui peuvent la rendre relativement fragile comme le diamant par exemple. Un choc violent sur un plan de clivage d'un diamant peut l'égriser (le casser)

Dureté des principales pierres précieuses

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