La Maison Marchak

Par Frédéric Fontaine - Photo Marchak

Lorsque l’on évoque l’esprit russe dans la haute joaillerie, on pense nécessairement à l’illustre maison Fabergé et pourtant Fabergé ne fut pas le seul à formaliser le souffle russe dans ses collections. L’autre grand joaillier gardien de l’âme slave et qui peut revendiquer plus de 130 années d’activité au service des esthètes, des amoureux de la haute joaillerie mais aussi des plus grands de ce monde, c’est le joaillier Marchak qui officie aujourd’hui à Paris dans son salon de la rue de Richelieu à quelques pas de la place Vendôme.

L’histoire de la maison commence à Kiev en 1868 avec le jeune Joseph Marchak qui révèle une virtuosité précoce pour le travail du métal. Tout d’abord simple chaîniste, en un peu plus de vingt ans, Joseph Marchak va devenir l’un des joailliers les plus importants de l’empire russe jusqu’à compter la famille Romanov parmi sa clientèle.
La révolution soviétique va contraindre celui que l’on surnomme déjà « le Cartier de Kiev » à quitter la Russie accompagné de ses cinq fils dont Alexandre qui a fait ses armes à Paris où il est diplômé des Arts-Déco mais aussi de l’école des Beaux-arts.
Profitant de l’incroyable énergie créative des années folles, Alexandre ouvre boutique rue de la Paix où il donne à voir une collection mêlant habilement les motifs inspirés des miniatures de Palekh aux formes pures et géométriques du style art déco.

Bijoux d’inspiration animalière ou florale vont bientôt intégrer les vitrines de la maison pour devenir une authentique signature qui compte déjà de prestigieux collectionneurs comme Maurice Chevalier, Nina Ricci ou plus tard la cantatrice Régine Crespin.


A la fin de la seconde guerre mondiale, le joaillier virtuose, Jacques Verges va imprimer sa touche dans la collection. Ses bagues aux formes généreuses pavées de diamants mais aussi de pierres de couleur, grappes de rubis, guirlandes de diamants jaunes ou feuillage d’émeraudes de Colombie ressemblent à de petits coussins précieux. Elles rompent avec la tradition classique de la joaillerie française plus conventionnelle et vont séduire la clientèle américaine.La broche moineau de Paris devient un « must have » pour les riches touristes New-Yorkaises en visite à Paris. Le roi du Maroc lui-même, son Altesse Hassan II devient un aficionado de la marque qu’il sollicitera fréquemment notamment pour ses cadeaux officiels.

 

Aujourd’hui sous l’impulsion de Dominique de Blanchard, Marchak réinvente les codes qui ont fait la notoriété de la marque tout en préservant l’âme russe de ses créations. Il intègre les matières les plus rares et les plus originales, la sulfureuse opale noble d’Australie mais aussi le très contemporain titane qui trouvera ici sa véritable raison de figurer dans une collection joaillière.
Fidèle à l’un des noms les plus exclusifs qui soient dans le monde de la haute joaillerie, la maison laisse une place privilégiée aux commandes spéciales qui cohabitent avec une collection s’articulant autour de cinq pôles créatifs, le bleu des gemmes rares pour une ligne sous le signe de l’azur et de l’élégance des formes marines; une collection « jardin d’été » aux références bucoliques et à la joie de vivre toute marchakienne; « hommage » qui réinterprète les archives de la maison sous un éclairage contemporain et enfin la ligne « légende » qui s’inspire de l’esthétique des contes de la mythologie russe.



Information
info@marchak.fr
33 1 42 96 20 90
skype : marchak.paris

25.02.14

Je ne connaissais pas l'histoire de la Maison Marchak ! Très interessante : ma grand-mère russe portait une bague du type ce celle présentée ci-dessus, j'aimerais beaucoup en refaire une du même type, seriez-vous en mesure de la réaliser pour moi ?.

- SYLVIE PAVLOVITCH, 31 ans ans (paris)

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