La maison Boivin

Par Frédéric Fontaine

Les annales de la grande joaillerie sont parsemées de noms qui ont su se hisser au rang de mythes. René Boivin est de ceux là. Je vous propose de revenir sur l’histoire de cette grande maison.

René Boivin né en 1864 au sein d’une famille de riches drapiers.

Son frère quitte très tôt l’entreprise familiale pour devenir un des orfèvres et ciseleurs les plus talentueux de Paris

A la mort de ses parents, le jeune René interrompt ses études pour rejoindre son frère chez qui il entre comme apprenti.  Il devient à son tour un ciseleur de grand talent.

Mais René a lui aussi la mentalité d’un entrepreneur et en 1890 à l’âge de seulement 26 ans il crée sa propre maison en rachetant trois ateliers de joaillerie parisiens avec le concours de son héritage familial.

En 1893 il épouse la sœur aînée du grand couturier Paul Poiret, Jeanne Poiret qui aura d’emblée un rôle prépondérant dans la gestion de la maison.

Les bijoux Boivin s'inscrivent dans le courant cubiste et art déco l’inspiration de René Boivin trouve ses fondements également dans les bijoux antiques qu’il appelait les bijoux barbares

Bague égyptienne

Bague « Bibendum »

Bracelet tranche

Bague écaille avec l’une des signatures de la maison, le serti clos ovale sur des pierres rondes pour donner du relief aux pierres

René meurt prématurément en 1917.

Sa femme reprend les rênes de la maison avec sa fille Germaine grâce à laquelle elle va faire la connaissance de la toute jeune Suzanne Belperron (elles font les mêmes études). Suzanne intègre la maison à l’âge de 19 ans comme styliste. Cette collaboration va permettre à la maison de formaliser la touche si particulière des bijoux Boivin de cette deuxième génération. Des formes toujours très féminines, sensuelles mais sans fioriture, des bijoux au volume généreux mais toujours très « couture ».

Un des bijoux les plus célèbres : la broche étoile de mer totalement articulée

La maison Boivin met à l’honneur, avant l'heure, les pierres fines (citrines, péridots, améthystes) et les bijoux polychromes

Juliette Moutard succède à Suzanne Belperron en 1931. Formée elle aussi chez Boivin, elle inscrira ses créations dans le respect du style de la maison sans chercher à le bouleverser.

Bracelet signé Juliette Moutard pour Boivin

Les bijoux Boivin sont rarement signés car Madame Boivin trouvait cela très ordinaire

Bague "bandes"

L’experte seule habilitée à fournir  des certificats garantissant l’authenticité des bijoux de la maison est Madame Françoise Cailles à qui l’on doit l’ouvrage remarquable, René Boivin joaillier paru en 1994.

A la mort de Jeanne Boivin la maison est reprise un temps par Louis Girard puis rachetée en 1991 par le groupe Asprey qui en passant sous le contrôle du frère du sultan de Brunei, mettra fin à la belle histoire de cette grande maison joaillière ...

05.09.15

Pourquoi madame Cailles serait elle la seule a pouvoir fournir un certificat? Reflechissez, allez chez un autre expert. Les bijoux Boivin n'ont pas de poinçon sauf rarement comme si on les avait effacés, le poincçon de celui qui a fabriqué le bijou pour madame Boivin et successeurs. Pas de poinçon de Maitre, pas de N° de fabrication, pas chiffres de fabrication, par exemple combien d'étoiles existent dans le monde? aucune comptabilité publiée comment un expert honnete peut il certifier C'est vrai que certains bijoux ont une touche Boivin ou Belperron, mais ils ne sont identifiable que par une personne? Ce n'est pas sérieux Jean Jacques Richard Expert pres la cour d appel de Rouen

- Jean Jacques Richard, 73 ans ans (Rouen)

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